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Paroles d'un soufi (960-1033) (1998)
De Abû L Hasan Kharaqâni chez SeuilParoles d'un soufi Abû'l-Hasan Kharaqânî (963-1033) a été unanimement reconnu comme Maître suprême à son époque. Par ses paroles d'éveil, il s'inscrit dans la généalogie spirituelle, mystique et historique des Porteurs de lumière. Aux anges qui lui demandent les raisons de sa vitesse, il répond : « Je suis un homme et je suis composé de lumière et de feu. La vitesse de ma course vient du feu du désir de Dieu. » Génial analphabète, Kharaqânî se distingue par l'intempérance et l'incontinence de son verbe. La plupart de ses paroles sont des énoncés chocs où l'humilité du Maître entre en collision avec la gloire divine qu'il exprime. Un siècle après Hallâj, Kharaqânî s'affirme vide de toute connaissance héritée, comme le prophète Muhammad. Il n'hésite pas à dire : « J'ai rencontré Dieu en fréquentant les ânes. » Mais aussi : « Le soufi est un corps mort, un cœur ravi, une âme brûlée. » Traduit du persan et présenté par Christiane Tortel
Collection : Pts SagessesTags : histoire, généalogie, mystique, spirituel, traditions, Sources, soufisme, maternité, iran.
Citations de Paroles d'un soufi (960-1033) (10)
276. La générosité universelle est un fleuve où se jettent trois sources, la première est la générosité, la deuxième la compassion et la troisième ne pas avoir besoin des hommes et avoir besoin de Dieu. (p. 133)
65. Si quelque part, entre le Turkestan et la Syrie, quelqu'un se plante une épine dans le doigt, je souffre. Et si quelqu'un, dans ces contrées lointaines, trébuche sur une pierre, je souffre. Si, quelque part, il y a un cur triste, ce cur m'appartient. (p. 99)
228. L'esprit est semblable à un oiseau qui aurait une aile à l'est et l'autre à l'ouest, les pattes sur la terre et la tête quelque part dont on ne peut parler. (p. 126)
113. Depuis le temps de Muhammad jusqu'au Jour dernier, l'esprit des Hommes témoigne de l'Exister divin.Quand je vis Son Exister, Il me montra mon inexister. Lorsque je vis mon inexister, Il me montra Son Exister.Je restai triste un moment, le cur en berne. "Témoigne de Ton Exister!" m'ordonna la voix de Dieu. "A part Toi, qui peut témoigner de Ton Exister ? N'as-Tu pas dit : Dieu témoigne (Coran 3,18) (p. 107)
357. Si tu Lui donnes ton inexister, Il te donnera Son Exister. (p. 144)
356. Il faut que, dans une seule journée, tu meures et renaisses mille fois. Peut-être trouveras-tu une vie dans laquelle tu ne mourras jamais. (p. 144)
355. Bien court est le chemin qui mène au Paradis, mais bien long est celui qui mène à Dieu. (p. 144)
353. Les uvres sont comme le lion, quand tu lui mets le pied sur la nuque, il ruse comme le renard. (p. 144)
218. Il faudrait que tu aies le cur semblable aux vagues de la mer dont jaillirait un feu qui brûlerait le corps, et de ce corps brûlé pousserait l'arbre de la fidélité, lequel donnerait le fruit de la vraie vie.Lorsque tu mangerais ce fruit, son jus coulerait dans ton cur et tu cesserais d'exister dans Son Unicité. (p. 124)
Ton corps est un hologramme de l'Univers. Tout ce qui existe dans tous les Ciels et toutes leurs Terres, cela a sa répondance en toi.
Critiques de Paroles d'un soufi (960-1033) : avis de lecteurs (1)
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Critique de Paroles d'un soufi (960-1033) par enkidu_ (Babelio)Comme son maître spirituel Abû Yazid Bistami (m. 877/878), Kharaqânî (m. 1033) est un saint "illettré" (ummî) : au-delà du fait que ce type, qu'on retrouve tout au long de la période islamique, n'a bé...
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